L'Union Européenne rejette l'accord de pêche avec le Maroc

Publié le par l'observateur

Depuis quelques temps déjà, les bateaux européens se sont fait leurs les eaux territoriales marocaines où ils pêchaient à volonté tout type de poissons (maquereaux, sardines, anchois) en échange d’une somme d’argent reçue chacun année par la monarchie (une trentaine de millions d’euros). Les affaires étaient donc très bonnes puisque les marchés européens très demandeur de poissons pouvaient profiter d’un des coins les plus poissonneux du monde au large du Sahara Occidental, occupé illégalement depuis 1975 par l’Etat marocain, malgré toutes les résolutions votées.


L’Union Européenne en tant qu’institution supranationale dispose d’un « Parlement » où siègent des « eurodéputés ». Ceux-ci se rangent en différents groupes et jouissent de certaines prérogatives qui leur permettent d’agir en toute indépendance de leurs Etats respectifs. A la majorité de ses membres, le Parlement européen a rejeté la prolongation de l’accord de pêche (approuvé en juillet 2011) entre le Maroc et l’UE pour des motifs renvoyant à la question sahraouie. Par « question sahraouie », j’entends le problème que pose l’occupation illégale du Sahara occidental par l’Etat marocain depuis 1975. L’UE a fait savoir que si cet accord n’est pas prolongé c’est parce que le Maroc ne fait rien pour améliorer le sort des populations du Sahara occidental, spoliant et profitant à lui seul des richesses générées par les eaux sahraouies. En effet, la politique marocaine suivie par Mohammed VI est dans la continuité de celle de son père, à savoir celle de la spoliation et de l’exploitation. Aucun projet de développement moderne n’est entrepris pour offrir un niveau de vie aux populations administrées par la force. Toutes les richesses générées par le territoire sahraouie (Phosphates, poissons etc.) sont directement transférées en territoire marocain afin d’être redistribuées entre la monarchie, les affairistes du pouvoir et le peuple.


Cette question s’inscrit dans un cadre bien plus large que celle du droit de pêcher en zone colonisée. Mais peu importe, cette situation ne peut plus durer, car au moment où le monde arabo-berbère se soulève contre la dictature, le peuple sahraoui se retrouve oublié. Sa cause est étouffée par une monarchie en décalage avec les aspirations régionales. Les instances internationales semblent se satisfaire du statu quo offert par le Maroc et n’osent en aucune manière mettre fin à cette injustice.

Publié dans Maghreb

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